Que faire après un bac ES ?

Commerce, droit, gestion, finances, communication… Le bac ES est assez généraliste ce qui a l’avantage d’ouvrir les portes de nombreuses filières. De la prépa à l’université, en passant par les IUT et les écoles spécialisées, il est certain que de nombreuses possibilités s’offrent après le bac aux bacheliers ES. La difficulté réside dans le choix du parcours à suivre. Pour ceux qui hésitent encore, l’université peut s’avérer un choix intéressant qui permet ne pas se spécialiser dans l’immédiat tout en gardant les portes ouvertes à la poursuite d’études soit en master soit en école de commerce par la voie des admissions parallèles. Pour les bacheliers ES, c’est même la voie la plus plébiscitée, notamment pour les filières Droit, AES, Economie et gestion, sciences humaines et sociales ou STAPS. Décryptage du panorama général des possibilités d’orientation d’un bachelier ES.

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 L’université, un choix plébiscité par une majorité de bacheliers ES

Trois sur quatre bacheliers ES optent pour l’université qui reste ainsi la voie royale des bacheliers série ES qui se dirigent en grand nombre principalement vers trois licences, à savoir, la licence en droit, la licence en économie-gestion, et la licence Administrations des entreprises (AES).

La licence de droit fait appel, surtout au début, à une bonne dose d’étude et d’apprentissage, donc également, à une bonne dose de motivation et s’adresse principalement aux bacheliers ES ayant un goût pour l’écriture, une bonne capacité de travail, et de la rigueur. Elle est très plébiscitée par les étudiants, malgré le travail exigé car elle offre des débouchés très variés dans les métiers de la justice, du notariat, du conseil aux entreprises ou encore des ressources humaines, en tant que notaire, magistrat, avocat, ou juriste, mais elle offre aussi la possibilités aux intéressés de passer les concours pour la fonction publique.

Côté économie, l’université propose deux filières, à savoir l’économie, une licence très spécialisée et tournée vers les mathématiques qui ont une place d’honneur au sein de cette licence, (raison pour laquelle, d’ailleurs, l’option maths est recommandée), et la licence en Administration d’entreprises ou AES, une poursuite d’études naturelle pour les bacheliers ES. Pluridisciplinaire, la spécialisation dans cette licence est progressive et laisse le temps aux étudiants de se familiariser d’abord avec les diverses disciplines du secteur. Ainsi, l’on peut dire que la licence d’économie s’appuie sur le traitement des éléments économiques et vise le développement chez les étudiants d’une bonne capacité d’analyse et de réflexion. En revanche, fruit de son caractère pluridisciplinaire, la licence AES traite des matières transversales en intégrant tant des cours de droit, que de gestion ou de sociologie…

Outre ces domaines, les étudiants issus du bac ES sont aussi très ­présents dans toutes les formations relevant du domaine des sciences humaines, un domaine correspondant au bac ES par sa double nature de « science » et « humaine » qui nécessite tant des qualités littéraires à employer lors des nombreux travaux de rédaction et de lecture, que des connaissances scientifiques à mettre en pratique lors de l’usage fréquent des statistiques. Ainsi, que ce soit la sociologie, l’histoire, la géographie et aménagement ou la psychologie, ce sont des formations qui s’harmonisent parfaitement au profil généraliste des bacheliers ES.

Finalement, les bacheliers ES peuvent également opter pour la section Lettres ou encore pour les maths appliquées en sciences sociales.

BTS et DUT, à part égales

Après l’université, les bacheliers de la filière ES s’orientent à parts égales en DUT et en BTS qui accueillent 11 et 12% des étudiants ES, visant à décrocher un diplôme national de niveau bac+2. Si les BTS conviennent spécialement aux étudiants qui veulent se spécialiser immédiatement et se familiariser avec les techniques et outils d’une profession, les DUT en revanche agissent plutôt comme un tremplin vers la poursuite d’étude en licence ou en master dans l’une des écoles universitaires de management proposant des formations en gestion à partir de la troisième année de licence validée et jusqu’au master.

Coté BTS, les filières du secteur services ont le vent en poupe et sont de plus en plus prisées par les étudiants, en particulier les spécialités Négociation et relation client (NRC), Management des unités commerciales (MUC), et Commerce international à référentiel européen, suivies de près par les spécialités en  Comptabilité et gestion des organisations. Pourtant les bacheliers ES sont bienvenus également dans les filières Banque et Notariat pour ceux qui ont le don de la comptabilité, assurance et professions immobilières pour les plus rigoureux, tourisme et communication pour les personnalités extraverties ; ou économie sociale et familiale pour tous ceux qui ont la fibre sociale. Là encore, les bacs ES ont l’embarras du choix !

Parmi les DUT existants, le DUT GEA (gestion des entreprises et des administrations) reste le diplôme phare des bacheliers ES et pour cause, il attire à lui seul 90% des bacheliers ES admis en première année d’IUT. Très prisé et offrant de nombreuses places, ce cursus généraliste en gestion dispense des cours de marketing, de comptabilité, de droit des affaires, ou encore de finance tout en débouchant sur des métiers attirants. Pourtant, il forme bien à la poursuite d’études en gestion car les enseignements dispensés ressemblent à ceux des écoles de commerce. D’autres DUT sont également adaptés aux bacheliers ES, tels que le DUT carrières juridiques, ou gestion administrative et commerciale des organisations (GACO), ou encore statistique et informatique décisionnelle (STID), ou techniques de commercialisation, information communication, ou carrières sociales…

Ces formations à caractère fortement opérationnel offrent le choix de suivre les deux années en alternance, ce qui permet aux étudiants de s’assurer une insertion rapide et réussie sur le marché de l’emploi ou encore, de poursuivre leurs études en intégrant une licence ou en passant les concours des grandes écoles de commerce à travers la voie des admissions parallèles.

Les classes prépas, une concurrence rude

Très peu de bacheliers ES s’orientent vers les prépas, soit le 6% des bacheliers ES, car les prépas commerciales et en économie affichent un rythme très soutenu et un niveau exigeant ce qui fait que les étudiants souhaitant suivre cette voie doivent présenter un niveau élevé dans toutes les disciplines. Pourtant, parmi le faible nombre d’étudiants ES en prépa, la plupart des ES optent pour ce genre de prépas (ECE), qui sont un excellent tremplin vers les Ecoles de commerce. Ainsi, pour cette filière la spécialisation maths est fortement conseillée.

En moindre mesure, les prépas littéraires sont également accessibles, notamment celles en lettres et sciences sociales (B/L), mêlant histoire, maths, sociologie et économie qui préparent aux prestigieux concours de l’ENS, ou des écoles de journalisme ou encore aux instituts d’études politiques… Certes, pour intégrer une prépa il faut une morale en acier qui permette de suivre un rythme de travail intense et soutenu tout en gardant une motivation à toute épreuve. Ce n’est pas insurmontable tant que l’on est conscient avant de commencer que ces filières nécessitent un grand investissement de la part des étudiants.

Les grandes écoles post-bac, une alternative

Certains bacheliers ES souhaitent se spécialiser immédiatement dès la sortie du lycée. Les établissements spécialisés tels que les Instituts d’Etudes Politiques (IEP), les écoles de journalisme, de commerce, du social ou du paramédical sont donc une bonne alternative. Ils sont accessibles immédiatement après le bac, sans avoir à passer par une classe prépa ou par un Institut universitaire de technologie (IUT).

Par ailleurs, après un bac ES, il est tout à fait possible d’intégrer l’un des 10 Instituts d’Etudes Politiques (IEP). Le programme comprend des cours transversaux sur différents domaines dont le droit, l’économie, la gestion, l’histoire, la communication,  les sciences politiques ou les relations internationales. Par contre, il faut avoir à l’esprit que l’accès aux IEP se fait sur concours et que la concurrence est rude, donc pour réussir, il faut prévoir un bon niveau en langues et une vaste de culture générale.

Les écoles de commerce post-bac sont également de plus en plus plébiscitées par les bacheliers ES, notamment grâce au Bachelor, un cursus en trois ans qui correspond parfaitement au profil d’un bachelier ES, dans la mesure où il est généraliste mais débouche sur des spécialisations pointues lors de la troisième année, tout en étant tourné vers l’international.